En interaction constante avec les élèves, Lollia Muset a expliqué le tournant qu’elle a pris dans sa carrière d’esthéticienne et son adhésion au concept de la slow cosmétique. Elle a ainsi conscientisé les futurs coiffeur.euses et esthéticien.nes à ce mouvement de consommation alternatif et aux choix qu’ils devront poser pour apporter beauté, soin et santé à leurs client.e.s.
« Dans le domaine de la beauté, nous sommes bombardés d’images, de produits dont le marketing oriente nos choix en nous faisant croire que ceux-ci sont plus naturels, plus écologiques… Les grandes marques et lobbys installés depuis des années ont intégré le greenwashing dans leurs techniques de vente. Méfiez-vous de l’ambiance « nature » trop accentuée dans les magasins ou sur les produits. Vous devez ouvrir l’œil sur ce qu’il y a réellement dans les cosmétiques» introduit Lollia Muset.
« Les trois premiers ingrédients d’un produit de beauté en constituent près de 80%. »
Sur cette affirmation, Lollia a révélé aux élèves ce que contiennent les cosmétiques conventionnels : une base aqueuse importante, du silicone, des huiles minérales (dérivées du pétrole) ou végétales, des émulsifiants dérivés eux aussi de la pétrochimie, des conservateurs, des parfums….
De quoi déconcerter la classe : « On met donc du pétrole sur notre peau ?» réagit de suite une élève.
Les ingrédients des cosmétiques conventionnels ont une incidence sur notre santé. « La surexposition à ces produits combinée à celle des substances présentes dans les vêtements, les contenants en plastiques, les déodorants, les peintures, les solvants utilisés dans les vernis à ongles, … sont des perturbateurs endocriniens qui brouillent votre système hormonal. Ces réactions en chaine tout au long de notre vie provoquent à terme des problèmes de santé, des allergies, des maladies et même des cancers. Parfois, ce sont près de 50 ingrédients dans un seul flacon! Vous pouvez facilement les analyser via des applications mobiles comme Clean Beauty ou Yuka. Mon objectif est de vous sensibiliser au fait qu’une alternative est présente et se développe sur le marché» poursuit Lollia Muset.
La slow cosmétique garantit plus d’ingrédients naturels, moins de pesticides dans les actifs, moins de pollution et se soucie de l’éthique. Les labels bio sont aussi un gage de soins qualitatifs et la clientèle en prend désormais conscience.
Cette alternative a suscité l’intérêt et l’enthousiasme, notamment auprès de Pierre Delfosse, élève en 7ème Coiffeur-Manager :
« La matinée était très intéressante, c’est d’ailleurs un « must » que je voudrais pour mon futur salon. Je veux vraiment me démarquer en coiffure et aller chercher une clientèle qui ne veut plus aller dans les salons de coiffures traditionnels. Le recours aux produits naturels séduit de plus en plus. Il y a une réelle conscience pour l’environnement aujourd’hui, c’est un créneau que je veux exploiter. »